Pas touche aux récitatifs qui font passer beaucoup de choses et sans qui Blake et Mortimer ne serait plus Blake et Mortimer. Mais Yves Sente, respectueux de la technique Jacobs, met aussi les pieds dans le plat en avouant qu’un dessin plus actuel du Secret de l’Espadon, susceptible de séduire un jeune public, ne le dérangerait pas. Tout en sachant que ces propos vont lui valoir d’être cloué au pilori par les gardiens, tendance ayatollah, du temple Jacobs. Mais comme ceux-ci l’ont déjà poignardé au cœur un nombre incalculable de fois… Suite et fin de l’interview publiée dans Casemate 73.
Comment expliquez-vous que Blake et Mortimer surfe toujours sur le fleuve BD alors que tant de grandes séries plongent ?
Yves Sente : Au-delà des réponses habituelles, respect de « l’ADN » des personnages, maintien des codes narratifs, modernisation légère (sujets et mode narratif) par touches… j’en vois une dont on parle plus rarement. Il me semble qu’on fidélise plus facilement un large public en se concentrant sur la poursuite de ce qu’on va appeler la série mère. Dès qu’on lance aux côtés de celle-ci une ou plusieurs séries secondaires ou parallèles, une partie du public estime alors que les choses deviennent trop compliquées pour lui et peut plus facilement décrocher. Autre argument en faveur de Blake et Mortimer, Le Bâton de Plutarque n’est que la dix-septième aventure, pour un total de vingt-trois albums. On est loin du nombre d’albums des séries de plus de trente ou quarante titres (séries parallèles comprises). Si un jour la série compte quarante titres, la situation deviendra peut-être plus compliquée. En attendant, une de nos grandes satisfactions est aussi de donner envie de lire et relire les titres de Jacobs.
Blake et Mortimer a sa série parallèle, Les Aventures de Philip et Francis ! (voir Casemate 73)
Oui, mais ce sont des aventures humoristiques assez extraordinaires, très clairement présentées comme des parodies. Aucune confusion n’est possible. Coup de chapeau au passage à Veys et Barral. Ils ont parfaitement compris les codes… pour mieux les retourner avec humour. Excellent !
On fidélise plus facilement un large public en se concentrant sur la série mère
Le « petit nouveau », Jean Dufaux, devra-t-il devenir lui aussi un maniacus mortimerus ?
L’Onde Septimus est une très bonne histoire. Il y a juste un petit détail qui ne colle pas (encore !). Le récit fait intervenir Nasir, le serviteur de Blake et Mortimer. Or, selon la nouvelle chronologie des récits, celui-ci ne devrait plus vivre à Londres ! Dans Le Serment des cinq Lords, grâce aux recommandations des deux amis, Nasir, engagé par les services secrets indiens, est retourné en Inde. Et comme L’Onde Septimus se déroule quelques mois plus tard… Ceci dit, un futur récit pourrait nous expliquer comment et pourquoi Nasir est revenu à Londres pour donner un coup de main à Mortimer.
Y a-t-il un responsable pour tout coordonner et chasser la boulette comme Jean Van Hamme le fait pour les one shot de XIII Mystery ?
Jean avait imaginé ses trois Blake et Mortimer avant les miens et les place en 1954-1955. Ceux d’André Juillard et de moi se déroulent avant et après. Donc c’est à moi et aux autres scénaristes futurs de faire attention à la cohérence. Vous évoquez XIII Mystery : en tant que scénariste de la seconde saison de XIII, je regarde tous les scénarios des one shot et veille à ce qu’il n’y ait pas de contradictions avec mes propres récits (et vice-versa). Dans ce projet aussi, la coordination fait partie du « jeu » avec les lecteurs. Les contraintes peuvent être motivantes !
Pour en revenir à Nasir, je pense que le lecteur moyen se fiche de ce genre de détails, qu’il est simplement heureux de retrouver le personnage. Je m’astreins à une certaine rigueur par jeu, pour moi et pour les pinailleurs – Dieu sait s’il y en a sur cette série – que je considère comme des gens joueurs et intelligents… même si un petit nombre d’entre eux peut se montrer coupeur de cheveux en quatre à un point qui fait parfois un peu peur.
La manière dont certains coupent les cheveux en quatre fait parfois un peu peur
Vous ont-ils déjà pris en défaut ?
Sur Les Sarcophages du 6e continent, prépubliés dans Les Échos. Blake et Mortimer embarquent sur un hydravion pour rattraper un cargo, La Madeleine. Un lecteur a calculé, en fonction de leurs vitesses respectives, que je m’étais planté de deux heures sur le moment de leur jonction. J’ai corrigé l’erreur avant la parution de l’album.
Jacobs avait acquis une telle réputation de maniaque que, pour répondre à l’attente des lecteurs, on se sent obligé d’être presque plus maniaque que lui. Pourtant, on trouve des failles de détails (graphiques ou chronologiques) dans son œuvre. Mais ce n’est pas grave.
N’avez-vous pas eu envie de demander à André Juillard d’avoir le crayon plus pointu pour se rapprocher du dessin de l’Espadon ?
Une idée utopique. Le dessin d’André, tout en restant fidèle à la ligne claire, est bien plus moderne. Si j’étais un gamin d’aujourd’hui, je ne suis pas certain que le dessin de l’Espadon m’attirerait beaucoup. D’autre part, il y a une grande différence entre le trait jacobsien de l’Espadon et celui du Mystère de la Grande Pyramide. Puis Jacobs passe à une ligne de nouveau plus réaliste avec La Marque jaune, avant de revenir davantage à la ligne claire avec L’Énigme de l’Atlantide. Il n’y a pas deux albums de Jacobs dans le même style graphique.
Pourrait-on alors redessiner l’Espadon ? Après tout, Hergé a bien fait reprendre ses Tintin !
On se ferait sans doute assassiner ! Depuis Hergé pour Tintin, personne n’a osé se lancer dans cette voie. Et, pourtant, franchement, hors toute l’admiration que je porte à Albert Uderzo, Astérix le Gaulois, premier de la série, mériterait peut-être d’être redessiné ! Je ne sais pas… Hergé, à la demande de l’éditeur anglais qui trouvait le côté british de L’Ile noire disons un peu sommaire, avait obtenu que l’album fût repris. Pour cela, Bob De Moor alla faire des repérages en Angleterre.
Dans Le Monde d’Hergé, Benoît Peeters montre une planche d’une édition scandinave de Tintin au Congo avec d’importantes modifications. L’éditeur local avait refusé une scène dans laquelle une charge de dynamite faisait exploser un rhinocéros entier !
Les collectionneurs se précipitent sur les éditions noir et blanc, alors que les enfants sont plus sensibles à la version couleur (ou à la version cinématographique) ! Au cinéma, lorsqu’un remake est réussi, personne n’en fait un fromage. J’ai adoré Le Temps d’un week-end, remake avec Al Pacino de Parfum de femme avec Vittorio Gassman. Où est-il écrit qu’un remake ou qu’une refonte d’album devrait nécessairement être moins bien que l’original ?
Donc vous seriez d’accord pour un Espadon redessiné ?
Ça ne me choquerait pas à condition évidemment qu’on garde l’édition de Jacobs. Je n’ai pas de tabou sur ce sujet, le but ultime étant de procurer du plaisir au lecteur.
Pas fatigué de ces récitatifs qui doublonnent avec les dessins ?
Enlevez-les et vous n’avez plus une aventure de Blake et Mortimer. Ne pouvant les éliminer, j’essaie de les rendre utiles en y glissant une information, parfois infime, sur ce qu’il se passe dans la tête du personnage. Prenez la dernière case de la troisième planche. Blake décolle du porte-avions et dit : « Peut-être aurait-il fallu laisser préchauffer les turbines quelques minutes de plus. » Cela donne une idée de ce qu’il se passe dans sa tête. De son stress. Vous enlevez ce texte, ce n’est plus du Jacobs. De plus, comme l’a dit Tardi, le texte force le cerveau à rester un quart de millième de seconde de plus sur chaque case. Donc à s’imprégner davantage du dessin.
J’ai en tête trois idées solides qui collent bien au sujet et n’ont jamais été traitées
Retravaillez-vous beaucoup de choses à la vue des crayonnés d’André Julliard ?
Non, que des détails, d’autant que ses crayonnés valent beaucoup d’encrages. Mais des détails parfois importants pour les « détails de planting » du récit. Par exemple, à un moment, autour d’une table, André avait dessiné un Olrik un peu trop surpris par ce qui se passe. Or, on découvre plus tard que sa surprise était feinte. Je suggère donc de rendre l’expression plus ambiguë. L’important est que le lecteur s’en aperçoive seulement à la deuxième lecture. Lorsqu’il aura compris ce qu’a manigancé le colonel, en revenant sur cette scène, il comprendra alors l’expression d’Olrik. Ailleurs, j’ai demandé à André de changer le positionnement d’une gomme et d’un crayon sur le bureau de Mortimer. On comprend un peu plus loin pourquoi. Contrairement au cinéma, la BD permet à son spectateur de rembobiner facilement. Il faut en jouer.
De son côté, André (qui est aussi maniaque que moi) me fait toujours d’excellentes suggestions au moment de la remise du scénario. Un vrai travail d’équipe, quoi !
Vous voyez-vous écrire la quarantième aventure de Blake et Mortimer ?
C’est bien loin ! Pour l’instant, j’ai en tête trois idées solides qui collent bien au sujet et n’ont jamais été traitées. Elles représentent huit années de travail puisque nous ne faisons un album que tous les deux ou trois ans. Notre chance est que, finalement, Jacobs n’a pas réalisé beaucoup d’histoires. Imaginons, je dis bien imaginons, que quelqu’un décide de faire un nouveau Tintin. Trouvez-moi sur une mappemonde un endroit où Tintin n’a pas mis les pieds ! Jacobs a dessiné plus souvent Paris et la France (S.O.S. météores, L’Affaire du collier, Le Piège diabolique) que Londres et l’Angleterre (La Marque jaune). Ça laisse de grands espaces de liberté.
Notre public a mon âge, donc les mêmes références historiques, la même mémoire
Plonger dans un nouveau Blake et Mortimer, est-ce comme croquer une nouvelle madeleine de Proust ?
Le Serment des cinq Lords me rappelle mes lectures, gamin, des romans d’Agatha Christie. Montrer Blake et Mortimer dans le cadre de l’exposition bruxelloise de 1958, c’est, avec Les Sarcophages du 6e continent, me replonger dans le souvenir des petites images de l’Atomium auxquelles chaque petit Belge avait droit. Blake et Mortimer se prête très bien à ce genre d’évocation. Je ne me fais aucune illusion, peu de garçons de 12 ans lisent cette série. Le gros de son public a à peu près mon âge – je suis né en 1964 – et donc généralement les mêmes références historiques, les mêmes images en mémoire.
Un de vos souvenirs forts ?
Le premier alunissage en juillet 1969. J’avais 5 ans. Je me souviens des images noir et blanc à la télé. Tout le monde attendait, ça a duré des heures et l’image était à peu près aussi claire que celle de Canal+ cryptée. « Mais qu’est-ce qu’ils ont tous à regarder ça ? », pensais-je alors. Faut dire que j’attendais désespérément mon dessin animé ou mes marionnettes préférées… Pendant des jours, on a revu les mêmes images en boucle. C’est le genre de souvenirs qui marquent un enfant. Plus tard, en tant que scénariste, on essaie de faire remonter ce genre d’émotions à travers ses propres histoires.
Le Horten Ho 229, aile volante allemande, a-t-il existé ?
Oui, c’est mon ami et confrère Yann, toujours disponible pour un coup de main, qui l’a sortie de son chapeau, ou plutôt de sa documentation inépuisable. Je l’ai simplement rendu invulnérable en lui ajoutant un blindage insensible aux balles du Golden Rocket. Ça, c’est de la fiction.
Y a-t-il, chez Jacobs, des passages obligés, comme le fameux « By Jove » ?
Je le glisse une fois par album. Une seule, car il me semble que davantage serait verser dans la caricature. Notre ami Pierre Veys peut, lui, se le permettre vingt fois dans ses albums de parodie, Philip et Francis, dessinés par Nicolas Barral. Je dirais même que, pour une parodie, c’est son job de forcer la dose. Je veille aussi à des détails récurrents. Ainsi Mortimer boit du whisky et fume du tabac Old Navy, comme Jacobs le précise dans Un opéra de papier. De son côté, Blake préfère parfois un verre de Sherry.
Avez-vous écrit une biographie de tous les personnages principaux ?
Inutile, Jacobs l’a fait d’une manière très succincte dans Un opéra de papier. Et c’est notre grande chance ! On peut y piocher une ligne et en déduire un nouveau pan de la vie des personnages, du moment qu’il reste cohérent avec ce que dit Jacobs.
Cet album manque de femmes…
La présence d’héroïnes dans une histoire de guerre ne se justifiait vraiment pas. En revanche, il y avait bel et bien une armada d’auxiliaires féminines sur le site du MI6 à Bletchley Park. André Juillard ne s’est pas gêné pour en dessiner de très jolies. Notez aussi que la jeune femme au service des Benson, chez qui loge Blake, semble trouver le jeune et beau capitaine très à son goût.
On me paierait une fortune pour concevoir une aventure d’Astérix, je déclarerais forfait
Ce qui aurait plu à Jacobs ?
Bien sûr, c’est la censure, la fameuse loi de 1949, qui l’a empêché de glisser de belles femmes dans son œuvre. Lors d’un projet de film, il avait approuvé la présence d’un personnage féminin. Dans Le Rayon U, on admire la magnifique Sylvia Hollis ainsi que la belle princesse Ica que Jacobs prenait manifestement grand plaisir à dessiner.
Jean Dufaux affirme (Casemate 65) que les contraintes imposées à Jacobs l’ont aussi construit. D’accord ?
Tout à fait. Comme tous les auteurs, Jacobs s’est adapté aux contraintes d’après-guerre. Mais les contraintes motivent ! John Lennon chante dans son ultime album : « La vie, c’est ce qui t’arrive pendant que tu construis d’autres plans. » (Il ne croyait pas si bien dire, le pauvre.) C’est la plus belle définition de la vie que j’ai jamais lue. On s’imagine une existence, un plan de vie et les évènements en décident souvent autrement. Alors, il faut s’adapter. Tant mieux, après tout. C’est ce qui nous nourrit.
Est-il prévu d’autres éditions au format carré comme cela a été fait pour Les Sarcophages du 6e continent ?
Non. Le quotidien belge Le Soir, qui avait prépublié cet épisode, désirait sortir une intégrale des deux tomes. Mais trouvait la compil un peu épaisse. À propos de cette histoire, certains nous avaient fait remarquer que Jacobs ne mettait aucun flash-back dans ses histoires, à part les retours sur les anciens Égyptiens dans Le Secret de la Grande Pyramide. Nous avons donc proposé de retirer des Sarcophages tous les flashs-back sur la jeunesse de Blake et Mortimer. Du coup, cela a ramené le prix de l’intégrale à un niveau raisonnable pour Le Soir.
Si Aubin réalise son rêve, avoir le feu vert pour un album solo, ne faudra-t-il pas un troisième dessinateur pour la suite éventuelle de L’Onde Septimus de Dufaux ? Qui ?
L’éditeur aimerait bien le savoir ! Les dessinateurs ligne claire ne sont pas si nombreux. Il faut être habité par la série et en accepter les contraintes. Beaucoup estiment qu’elles les empêcheraient d’écrire une œuvre personnelle. Je ne le pense pas. Nos albums ne sont évidemment pas des « Jacobs », mais des « Juillard-Sente » et surtout, nous l’espérons, de bons Blake et Mortimer.
Si un nouveau scénariste entrait en piste, auriez-vous un « état des lieux » à lui confier ?
À chaque auteur de trouver sa place dans Blake et Mortimer (et de la gagner auprès des lecteurs !), donc à lui d’analyser l’œuvre existante. Je me suis livré à cette gymnastique scénaristique avec Yann (et avec bonheur) pendant des années sur Thorgal et ses séries parallèles. On se partageait le boulot, comme les joueurs d’une équipe de foot sur le terrain. Ce qui compte c’est que la série fonctionne de manière cohérente entre tous les titres, un jeu trop personnel nuit à tout le monde.
Vous êtes-vous déjà essayé à manier l’humour en bande dessinée ?
J’adore en lire, mais ne sais pas en écrire. On me paierait une fortune pour concevoir une aventure d’Astérix que je devrais déclarer forfait. Ce n’est pas mon créneau. Je suis dans mon élément avec Blake et Mortimer, car ils ne sont pas obligés de faire un gag toutes les cinq cases. Il faut savoir connaître ses limites. Hier Greg, aujourd’hui Yann excellent autant dans le réalisme que dans l’humour. Mais les phénomènes de cet acabit sont extrêmement rares.
Prenez Jacobs. Un très bon vivant dans la vie. Mais rire et faire rire sont deux choses différentes. Quand il s’y essaie, par exemple quand Mortimer met le doigt dans une prise électrique, ça ne fonctionne pas vraiment, il faut bien le reconnaître…
Propos recueillis par Jean-Pierre FUÉRI et Frédéric VIDAL
Supplément gratuit de Casemate 73 – août-septembre 2014.
Tiens, du Tintin…
Pour la planche 43, où un avion subit un tir de barrage, vous vous inspirez d’une planche du Sceptre d’Ottokar. Hommage ou plagiat ?
Yves Sente : Hommage, évidemment ! Parfois inconscient. Parfois conscient et revendiqué ! Quand je réfléchis au scénario, souvent arrivent des images de Tintin. Sans doute parce qu’il me semble qu’Hergé et Jacobs travaillent globalement de la même manière. Une façon très linéaire d’avancer dans le récit, on reste collé au héros (à sa hauteur ! – très peu de plongées ou contre-plongées), on a du spectacle, mais aussi une impression de « vie de tous les jours », des images très claires… Donc ce qui fonctionne chez l’un doit fonctionner chez l’autre.
J’ai lu les Tintin un nombre incalculable de fois. À la question classique « quels livres emporteriez-vous sur une île déserte ? », je réponds « les Tintin, ainsi je serai sûr de ne jamais m’ennuyer ». À mon panthéon personnel, derrière les Hergé et les Jacobs, viennent Calvin et Hobbes, Le Petit Nicolas et quelques films, comme Lawrence d’Arabie que je regarde régulièrement, évidemment dans la version longue, quatre heures.
Avez-vous souvent des références tintinesques dans Blake et Mortimer ?
Bien sûr, qui n’en a pas ? Dans L’Affaire Francis Blake, Jean Van Hamme montre Mortimer, acculé, sautant d’une falaise et se retrouvant sur une corniche. Il s’engage dans une galerie et débouche dans une grotte parsemée de symboles pictes. Ça ne vous rappelle rien ?
Tintin en Amérique ?
Voilà ! Tintin, poursuivi par un bandit, saute dans un précipice, tombe sur une corniche, s’engage dans une galerie et arrive dans une salle servant de refuge aux Indiens Pieds-Noirs. C’est mignon, non ? Les auteurs font ainsi remonter des souvenirs et des émotions. Si les auteurs sentent qu’ils peuvent importer ces émotions, les faire partager aux autres, il serait dommage de s’en priver.
Les Aventures de Blake et Mortimer #23,
Le Bâton de Plutarque,
André Juillard & Étienne Schréder,
Yves Sente,
d’après Edgar P. Jacobs,
Éditions Blake et Mortimer,
décembre.
Les images sont © Éditions Blake et Mortimer.